
Voyage au cœur de la Grotte Notre Dame Arigbo de Dassa au Bénin

LES INFORMATIONS DE LA GROTTE | ||||||||||||||||||||||||
A l’occasion du cinquantenaire Editorial Dieu soit béni et que le ciel et la terre chantent la gloire de la Vierge Marie ! Il y a 50 ans la grotte d’Arigbo accueillait le tout premier pèlerinage qui la dédiait à la Sainte Vierge. Je faisais partie de la foule des pèlerins qui avaient rempli le train spécial affrété pour la circonstance. Au départ de Cotonou, c’était une très longue queue de wagons qui se décrochaient dans les grands tournants, ce qui obligeait le train à s’arrêter dans toutes les gares, afin d’embarquer les pèlerins qui attendaient pour s’engouffrer dans les wagons déjà bondés… Inoubliables les scènes vécues tout au long du parcours ! les palabres suscitées par la grogne des passagers mal installées au milieu des bagages, les emplettes auprès des vendeuses des localités traversées, avec les cris et « marchandages » qu’elles suscitaient, toutes ces choses de la vie ordinaire… mais les chants, les prières, les acclamations à l’adresse de la Vierge donnaient au voyage le visage d’un pèlerinage. Arrivés à Dassa, il faisait déjà nuit et il pleuvait abondamment. Le regretté père Ignace FALY, le grand organisateur des pèlerinages en ce temps-là attendait l’arrivée des pèlerins pour les conduire en procession de la gare à la grotte. Sous cette pluie battante, ce n’était donc pas une procession aux flambeaux ! Inoubliable, la grande ferveur de cette première célébration au pied de la Vierge ! L’eau qui tombait sur les pèlerins était saluée comme une pluie de grâces. Inoubliable, cette première Messe Pontificale célébrée le lendemain par Mgr Louis PARISOT assisté du Père Germain BOUCHEIX, Curé de la Paroisse et artiste de la grotte, qui eut la bonne idée de penser à une petite citerne flanquée à côté de la grotte pour recueillir de l’eau que Mgr PARISOT allait bénir à la fin de la messe. Ce site marial, les dévotions, les chants, la bénédiction des malades, les chemins de croix, les bagarres autour de la citerne d’eau, ont fait de la grotte d’Arigbo dès le départ une petite image de Lourdes au Bénin. Inoubliable aussi dans ma mémoire de prêtre, le pèlerinage de 1958, année du centenaire des apparitions de Lourdes ! Pour marquer l’évènement, le pèlerinage de Dassa avait été célébré le 11 Février. Mgr Louis PARISOT et Mgr Bernardin GANTIN, avaient expressément confié à nous diacres qui allions être ordonnés prêtres à partir du 1er Juin suivant, la tâche d’assurer l’organisation des chants liturgiques. Les quelques survivants parmi nous n’ont certainement pas oublié que toute notre promotion avait été hébergée comme des « pachas » au domicile entièrement vacant du commandant de cercle. Quel privilège, et pour notre mission à Dassa, quelle grâce ! Depuis 50 ans, les hommages rendus à Marie en ce lieu alors peu connu comme Lourdes autrefois, ont maintenant rendus Dassa un haut lieu connu au-delà des frontières du Bénin. Depuis 50 ans, depuis la première messe de Mgr Louis PARISOT, des cardinaux, des Evêques se sont succédés à la présidence des manifestations annuelles à la grotte de Dassa. Depuis 50 ans, des foules accourues de tous les coins du Bénin, venues de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Nigeria sont arrivées en ce lieu pour prier, vénérer, chanter Marie, celle-là même que depuis déjà plus de 300 ans les missionnaires portugais nous avaient appris à connaître et à aimer comme notre Mère du Ciel. A l’occasion de ces Noces d’or de la grotte de Dassa, la Vierge est couronnée par son Eminence le Cardinal Lustiger de Notre Dame de Paris. Son Eminence le Cardinal GANTIN m’a fait le grand honneur d’écrire à sa place l’éditorial de cette plaquette. Qui, mieux que lui-même, pourrait trouver les termes adéquats pour dire les sentiments que ressent son cœur en ce lieu où presque au soir de sa vie, Mgr Louis PARISOT l’a recommandé à la Vierge comme son fils de prédilection. J’ai accepté l’invitation comme une occasion personnelle d’exprimer ma filiale gratitude au Cardinal et rendre hommage à sa personne. Le sanctuaire de Dassa, c’est son Te Deum qui monte vers le ciel pour dire les merveilles dont Dieu a comblé sa vie. Le sanctuaire de Dassa, c’est son Magnificat à l’adresse de Marie au crépuscule de sa vie. Ce Magnificat sera repris désormais et chanté dans toutes les langues par les pèlerins qui se succèderont ici au pied des collines d’Arigbo. Magnifique est le Seigneur, que son Nm soit béni à jamais ! Ouidah, le 4 août 2004 en la fête de Saint Jean Marie VIANNEY Père Théophile VILLACA Publié le Lundi 05 Juillet 2010 | ||||||||||||||||||||||||
TOUTES LES INFORMATIONS DE LA GROTTE | ||||||||||||||||||||||||
|